samedi 29 janvier 2011

Le bosquet d'amélanchiers


















Déménagement. On avait demarré une petite collection d'amélanchiers dans le grand pré, il y a 3 ou 4 ans. Mais c'etait sans compter sur la voracité des lièvres et des chevreuils.  Bien que protégés, la plupart ont été ecorcés, rapetissés, broutés. Ces pauvres plants sont des durs à cuire , pas un n'est perdu, mais tous sont abimés.
Alors on a décidé de leur trouver un nouveau site, plus tranquille,  et beaucoup moins fréquenté par les charmantes bestioles. Au creux du vallon, comme au fond d'un amphithéâtre, on les a rassemblés  en rond un peu densément. Ils se tiendront compagnie. Et on profitera  mieux des fleurs du printemps et des feuilles écarlates.Et les poules pourront se régaler d'amélanches en été.
On n'a plus qu' a trouver une nouvelle idée pour nos allées du grand pré. Une idée répulsive pour les lièvres et les chevreuils.

L'aulne, le vieux cadre et le pigeon






















Un  pigeon damascène dans un habit de haute couture  s'est installé dans le vieux cadre creux.  Je lui ai déposé quelques cônes d'aulne, peut-être reste-t-il quelques graines à l'intérieur pour lui.
Je ne sais pas ce que trouvent en ce moment à manger les pigeons damascènes.
Celui-ci vient de chez Catherine Willis. Dans les archives de son site on trouve toute une famille de pigeons, et des tas d'autres choses absolument poétiques.
 Merci Catherine.

dimanche 23 janvier 2011

Demandez le programme!



























Roseraie, roseraie, roseraie, les projets se dessinent sur le frigo maintenant...

mercredi 19 janvier 2011

Pierre Rabhi














Parce que j'aime beaucoup ce texte de Pierre Rabhi, repéré sur le blog de Catherine, je le copie integralement ici. Je suis convaincue du constat qu'il fait. 

"J'ai un énorme contentieux avec la modernité "

Je ne partage pas l'idée selon laquelle l'économie de marché à sorti le monde de la précarité. Je suis témoin du contraire. Dans cette oasis du Sud algérien où j'ai grandi, j'ai vu une petite société pastorale bouleversée par l'arrivée de l'industrie houillère. Mon père, qui faisait chanter l'enclume pour entretenir les outils des cultivateurs, a dû fermer son atelier pour s'abîmer dans les entrailles de la terre. Au Nord comme au Sud, des hommes ont été consignés pour faire grossir un capital financier dont ils n'avaient que des miettes. Ils y ont perdu leur liberté, leur dignité, leurs savoir-faire. J'avais 20 ans quand j'ai réalisé que la modernité n'était qu'une vaste imposture.
Je n'ai cessé, depuis, de rechercher les moyens d'échapper au salariat, que je considère, à tort ou à raison, comme facteur d'aliénation. C'est ainsi que je suis devenu "paysan agroécologiste sans frontières". Depuis trente ans, j'enseigne en Afrique des techniques que j'ai débord expérimentées sur notre ferme ardéchoise. Je rencontre des agriculteurs pris dans le traquenard de la mondialisation. Des hommes à qui l'on a dit : "Le gouvernement compte sur vous pour produire des devises avec des denrées exportables. Vous devez cultiver plus d'arachide, de coton, de café. Il vous faut pour cela des engrais, des semences, des pesticides." Dans un premier temps, on leur distribue gratuitement. Cadeau empoisonné. Car, à l'évidence, la terre est dopée et la récolte est plus abondante. Impressionné, le paysan retourne à la coopérative. Cette fois, les produits miracles sont en vente, à prix indexé sur celui du pétrole qui a servi à produire des engrais. "Tu n'as pas d'argent ? On va te les avancer et on déduira de la vente de ta récolte."
Le paysan sahélien qui cultivait un lopin familial se retrouve alors propulsé par la loi du marché dans la même arène que le gros producteur de plaines américaines ; endetté, puis insolvable. On a ainsi provoqué une misère de masse, bien au-delà de la pauvreté. Le travail que nous faisons au Burkina Faso, au Maroc, au Mali et, depuis peu, au Bénin et en Roumanie, consiste à affranchir les agriculteurs en leur transmettant des savoir-faire écologiques et en réhabilitant leurs pratiques traditionnelles.
Pendant des siècles, on a su travailler la terre sans intrants et sans la crise qui affecte aujourd'hui même les pays dits prospères. Je réfléchis à la création d'un modèle qui s'appellerait "un hectare, une famille, un habitat". Demain, on ne pourra plus assurer les retraites, les indemnités de chômage. Il faudra réapprendre à vivre avec un potager, un verger, un clapier, un poulailler, une ruche et des petits ruminants. Retrouver une performance qui ne se fonde pas sur une croissance illusoire mais sur la capacité à satisfaire ses besoins avec les moyens les plus simples.

signature
Pierre Rabhi ,14 janvier 2011

lundi 17 janvier 2011

Bleu tilleul



































 
Tri de photos, suite. Certains projets sont de particulièrement bons souvenirs. Celui-là m'a enchanté .
Il y avait un vénérable tilleul ... et une fosse à purin sous son ombre.
L'ombre était salutaire, la fosse ne l'était plus.
L'ombre est restée. Des murets ont serti une simplissime calade de galets du coin, une sorte de tapis à pois plutôt. La paroi a été badigeonnée de chaux bleue. On attend encore quelques autres plantes. Un Akebia quinata et un rosier grimpant 'Bleu magenta'  sauront éclairer ce mur d'ombre.
C'est un bon endroit pour les gouters de l'été.
Merci Anne et Laurent

dimanche 16 janvier 2011

Fleur de nuage

Crayon de couleur sur papier. P. Fontaine. 2011























Ma collection botanique s'agrandit . La reproduction sur écran alourdit ce dessin que j'adore. Il est à la fois éthéré , crémeux, et d'une grande finesse... Puisque je vous le dis...

jeudi 13 janvier 2011

Crocus & Cie

Tri de photos dans l'ordinateur. Celles-là me font rire. Des couleurs de crocus, façon Seventie's. Et le peintre et sa jeune cliente  (malgré mes bidouillages pour  leur assurer un anonymat rigoureux ) semblent absolument extatiques devant le résultat. On peut comprendre.
 En attendant que ceux-là se réveillent.

dimanche 9 janvier 2011

Circuit court














Le grand saule est abattu. Depuis plusieurs saisons , ce travail était au programme, puis repoussé. Trop de neige, trop de vent , trop beau comme ça...














Ramenés à une hauteur d'homme, les troncs feront de beaux "têtards". En attendant nous voilà devant un beau chantier! Pas de casse pourtant, les végétaux précieux ont été protégés et épargnés grâce à d' habiles manœuvres...














La clôture de la roseraie sera en rondins de bois pour deux ou trois années.















On a débité les brindilles du saule en tout petits morceaux, pour en  faire du BRF . Le compost noir et ce tas jaune me font considérer ce secteur de stockage avec gourmandise... Que de bonnes choses pour les rosiers!
















La même imagination me fait rêver en voyant les pastilles jaunes dispersées dans la roseraie. Bientôt Rosa Gallica versicolor, Gros provins Panaché, Honorine de Brabant, Camaieu, Variegata di Bologna, Robert le diable, et quelques autres surgiront de ces petits nids et feront oublier les courbatures du jour.

















Dernier recyclage : les gaulettes de saule courbées au dessus des carrés d'iris devraient vaguement en interdire l'accès aux poules, et faire office de tuteurs pour les grands iris arrogants mais fragiles.

lundi 3 janvier 2011

Macaronner...

















Pour la nouvelle année, j'ai appris un mot.
Voici mes premières coques de macaron au chocolat. J'ai donc du délicatement mais fermement "macaronner", c'est à dire incorporer la meringue italienne à l'appareil sucre-amandes...
Voilà, comme ça,  je démarre l'année au top de la mode, sans me dégonfler, mi-Ladurée, mi-Pierre Hermé, mi-Gérard Mulot ( je suis diplomate , je ne veux vexer personne. Quand on aime on ne compte pas) .

samedi 1 janvier 2011






















Belle année à tous!