mercredi 27 mai 2009

Sale temps








Temps d'orage lundi soir: les couleurs du jardin sont incroyablement saturées, somptueuses et menaçantes. Les iris pourpres commencent seulement à s'ouvrir, leur parfum est perceptible de loin.
En cinq minutes , tout bascule: les grêlons déchiquètent tout, la petite prairie est écrasée, le sol est blanc . Puis l'eau monte partout, le ruisseau est un torrent boueux qui recouvre le petit pont en bois, et déborde dans le champ. Un étang se forme dans le vallon.
J'ai mis longtemps à aller voir au potager ce qu'il en restait. Il y a des dégats, moins quand même que la violence de cet orage ne me l'avait fait craindre. Mais les feuilles lacérées n'augurent quand même rien de bien.

dimanche 24 mai 2009

Coucou me revoilou



On t'a reconnu, Polnareff ! La grive musicienne n'en peut plus de fierté. Le beau petit que voilà...

samedi 23 mai 2009

A pleins gaz



On ne fait pas forcement dans la dentelle: la plante mystère était donc un Onopordon (Onopordum acanthium). Pour citer G. Clément "l'onopordon n'envahit pas, il se présente en gloire, et fait péter les ânes."
Celui de la photo est encore jeune. Il atteint à peine 40 cm de haut. Cet été ,il dépassera le haut du mur et s'étalera sur plus d' 1 m. C'est une magnifique architecture. Ses feuilles immenses sont couvertes d'une sorte de feutre laineux, épais et très doux. Les bords sont terriblement piquants. Les ânes ,donc, sont les seuls à manger cette plante. Mais elle leur procure de bruyants embarras. Onopordon vient du grec onos: âne et porde : pet.
Il se ressème partout. Comme on l'aime bien ici, on dit qu'il n'envahit pas. Mais comme on n'a pas d'âne, on en trouve partout dans le jardin. On trie.
Dans le genre péteur et qui n'envahit pas (...), on a aussi des impatiences de l'Himalaya (Impatiens glandulifera). Pour l'instant aussi , la plante ne dépasse encore pas 40 cm, mais on peut compter sur plus d'un mètre lors de la floraison. Très blanche et lumineuse.
Si l'on considère que vernaculaire veut dire "langue propre à une population", son nom vernaculaire ici est pète-en-l'air. Je ne sais plus si la "population" se limite à notre famille, à notre village, ou si le terme est emprunté ailleurs! En tous cas ,c'est toujours aussi drôle de toucher la capsule pleine de graines à maturité: elle explose sèchement et précipite les graines en l'air.

mercredi 20 mai 2009

Devinette fantomette


Encore une devinette. C'est à la fois très doux,et très piquant.
Une poignée de graines au gagnant !

le lièvre de mai



La grande prairie est en fleurs: il s'y trouve quantité de graminées plus jolies les unes que les autres. Le soir à la tombée du jour ça embaume. Visiblement, les lièvres sont amateurs de lumières douces et de parfum de coumarine: on vient d'un croiser un, on l'a insulté par principe (i ls dévorent la collection d'amélanchiers et les jeunes érables), mais on ne peut pas s'empêcher de se réjouir de le voir.
Je ne connais pas le nom de toutes ces graminées. je cherche , je pense trouver, j'oublie ,tout est à refaire.Si quelqu'un connait et reconnait....

lundi 18 mai 2009

Les merveilles de Juliette


Juliette est une toute petite fille très joyeuse. Ses parents m'ont demandé une cabane pour le jardin. Philippe a dessiné des cabanes-roulottes sur pilotis.

les perches et la faux


Dans le potager , on a conservé un petit pommier. C'est le dernier à fleurir. Dessous un petit banc bien bête s'avère très précieux pour évaluer sérieusement la croissance des tomates. Le petit pommier sert à tout: il porte la faux, sert d'appui aux binettes, et fait de l'ombre à la bouteille.

La chariotte


Dans le jardin, on finit toujours par tomber sur quelques accessoires, évidemment les plus indispensables, et toujours dispersés à l'opposé de l'endroit où on les cherche. En ce moment la chariotte est toujours en service. Sa caisse en métal ajouré est très seventies, c'est du grand super chic. Ses roues originelles ont plié d'un coup, la rendant parfaitement ridicule d'un seul coup, et moi aussi dans la dernière manoeuvre. Un vélo qui trainait au fond d'une grange a fait bien mieux l'affaire. Avec ses grandes roues en boyau de course, la voilà très confortable, et tout à fait élégante.

vendredi 15 mai 2009

Contre-allée



Ça monte , ça monte de part et d'autre des allées.La petite prairie sent bon, les grillons chantent dès que le soleil chauffe. C'est une belle découverte ce procédé.Il se passe des tas d'évènements dans ce petit milieu. J'ai repéré du compagnon blanc, des origans, des marguerites encore en boutons, des achillées au feuillage sombre,des boutons d'or, du trèfle rouge, du Grand plantain et du Plantain lancéolé, du gaillet-croisette, quelques coquelourdes et toutes sortes de graminées que je ne sais pas encore nommer. De temps en temps on voit deux petites oreilles pointues dépasser: gaufrette est à l'affut dans les herbes hautes dans l'espoir d'une proie rarement rapportée. Mais le plus souvent , les Lulus suivent les allées pour rejoindre la maison: la nourriture est assurée.

Comme des papillons





Et de trois : Rosa chinensis Mutabilis est le troisième à s'ouvrir. Bien que réputé frileux, il a bien résisté au -16° de cet hiver. Comme tous les rosiers de Chine, et à l'inverse de la plupart des rosiers européens, les fleurs foncent au fur et à mesure de leur épanouissement . Elles éclosent à peine colorées, jaune rosé, et virent rose foncé à la fanaison. Comme la plupart des rosiers de Chine, il n'aime pas être taillé. Appuyé contre un mur, il peut se comporter en grimpant, et c'est bien ce que je souhaite. Ses fleurs simples ont beaucoup de grace.

jeudi 14 mai 2009

Le rouge et le noir


Et voilà 'Sénégal', le rosier le plus sombre de tous ceux plantés ici. Il a vraiment des reflets noirs. Bientôt il va se mêler à 'Félicité et Perpétue',presque blanc; pour l'instant, il leur vole la vedette aux deux sœurs.

L'orme


A l'entrée du hameau, il y a un vieil orme. La plupart des ormes sont décimés par la graphiose, dès qu'ils atteignent cinq ou six mètres. Quelques rares ormes résistent au champignon, pas toujours aux préjugés des élus inquiets . Celui là vient d'échapper à la tronçonneuse. J'en suis très fière.

mardi 12 mai 2009

Souvenirs



C'est la première rose à la Villette. Immanquablement ,elle m'évoque une illustration de Lorioux, la Simplicie des "Deux Nigauds" de la Comtesse de Ségur que je lisais petite. C'est un vieil album de 1931 dont les images me fascinaient et pour certaines me terrifiaient.
La rose 'Souvenir de la Malmaison' a les jupes gonfflées , rose tendre, et sent délicieusement bon.
Il pleut aujourd'hui, 'Souvenir de la Malmaison' n'aime pas du tout ça: si il pleut trop longtemps, les boutons trop denses ne s'ouvrent pas. 'Souvenir de la Malmaison' est délicate .

samedi 9 mai 2009

Glauque améthyste



Un tout petit géranium , trouvé au marché de St Maixent, dans les Deux-Sèvres, et un pigamon géant (Thalictrum 'Elin') qui dépassera deux mètres de haut dans l'été.
Tous deux ont des couleurs de feuillage indéfinissables, même avec le dictionnaire des couleurs du Bon Jardinier : glauque améthyste? vert prune? Que diriez vous?

vendredi 8 mai 2009

Cultures vivrières


Le potager est prêt; Catherine a retourné il y a deux jours le dernier carré, pour les haricots. Les pommes de terres sont plantées , en quinconces. Les semis de roquette lèvent, il faut éclaircir les laitues, quelques premiers plants de tomates s'endurcissent , les gros artichauts s'étalent , et on récolte depuis dix jours les premiers radis.
On dirait un paragraphe de dictée ce billet: mais à ce stade , ce potager très traditionnel raconte les gestes lourds, lents et sages des élèves appliqués. On a bien travaillé, on aura des réussites.
C'est un peu archaïque,ce n'est pas déplaisant, et c'est très rassurant.

jeudi 7 mai 2009

Prosper de Camembert




Les poulettes n'ont plus peur la nuit: Prosper est arrivé hier à la Villette. Prosper est un jeune coq, anglais, (Miss Moneypenny l'avait exigé), Ginete und Pupul (c'est le nom véritable des poules rousses,et non pas Dupont et Dupond), Ginete und Pupul donc , n'étaient pas contre. Prosper vient de Camembert, on l'a ramené à la nuit tombée, et on l'a posé dans le poulailler où étaient déjà perchées les poulettes en pyjamas. Et on a fermé la porte. Il y a eu une sorte de grand silence (d'habitude les poules disent bonsoir quand on ferme la porte) , puis un gros bruit , on a supposé que Prosper s'était hissé sur le perchoir. On est partis, on ne doit pas se mêler de tout.
Ce matin , tout le monde était encore accroché en l'air: Prosper faisait le presse-livre collé à Miss Moneypenny, Ginete und Pupul plus siamoises que jamais. Tout le monde avait l'air un peu surpris. Finalement, après le décollage habituel des demoiselles (la descente du perchoir est toujours un peu aléatoire, ça finit toujours pas arriver par terre , mais il vaut mieux ne pas être dans la trajectoire), les présentations se sont faites, et la journée pouvait commencer.
Miss Moneypenny , qui nous mangeait dans la main , et nous courrait après dès qu'elle nous voyait, nous laisse maintenant tomber avec beaucoup de désinvolture: il suffit que Prosper de Camembert fasse un petit "hou hou" et hoche trois fois la tête pour qu'elle se précipite à ses côtés. Pff... . Prosper de Camembert est un" Orpington doré à liseré noir". Ça n'explique pas tout, mais surement un peu.

mercredi 6 mai 2009

la grive et le gui



Et bien non, ce n'est pas une grive musicienne, si j'en juge les oeufs et le nid non maçonné. Ca semble être une grive draine " parfois nommée Grive viscivore, en référence au fait qu'elle se nourrit de baies du gui (Viscum album), contribuant ainsi à sa dissémination."(merci internet).
C'est un nid vraiment douillet, il y a un petit tapis de mousse au fond.

Les yeux de l'ortie blanche


Elle fait les yeux doux , l'ortie blanche. Elle ne pique pas du tout, elle est seulement une cousine de l'ortie brûlante. C'est un lamier (lamium album), celui qui a donné son son à la famille des labiées ou lamiacées, la famille des tiges carrées. Il paraît que Lamia était aimée de Zeus avant d'être transformée en ogresse.( Mais qu'a t'elle fait?)
En tous cas, ogresse ou pas ,maintenant je la laisse là ou elle pousse dans le jardin,c'est à dire partout où le sol est un peu frais, et le soleil pas trop brûlant, c'est à dire partout tout court. Elle est jolie en ce moment.
On peut la manger en salade ou en potage.

dimanche 3 mai 2009

Rose pour les filles , bleu pour les garçons



De nouveaux habitants en vue: un nid est en train de se contruire dans le pommier de la cour. Le nid, très creux est tissé avec de la mousse ,des brindilles,et avec cette épouvantable ficelle agricole indestructible qu'on trouve en pestant dès qu'on soulève une motte de terre ou un morceau de bois.Elle est bleue, au milieu des fleurs roses du pommier, les futurs parents ont le sens de l'équité dans le nid.
Je crois , en surveillant les va-et-vient autour du pommier, qu' il s'agit de grives musiciennes, mais je n'en suis pas sure. A suivre...

vendredi 1 mai 2009

Pommier dans la brume




C'est un très vieux pommier, dans le creux du vallon. Il est toujours très-charmant, au printemps dans la brume du matin, . Il ressemble à un dessin d'enfant, un tronc ,un rond.