

On ne fait pas forcement dans la dentelle: la plante mystère était donc un Onopordon
(Onopordum acanthium). Pour citer G. Clément "l'onopordon n'envahit pas, il se présente en gloire, et fait péter les ânes."
Celui de la photo est encore jeune. Il atteint à peine 40 cm de haut. Cet été ,il dépassera le haut du mur et s'étalera sur plus d' 1 m. C'est une magnifique architecture. Ses feuilles immenses sont couvertes d'une sorte de feutre laineux, épais et très doux. Les bords sont terriblement piquants. Les ânes ,donc, sont les seuls à manger cette plante. Mais elle leur procure de bruyants embarras. Onopordon vient du grec onos: âne et porde : pet.
Il se ressème partout. Comme on l'aime bien ici, on dit qu'il n'envahit pas. Mais comme on n'a pas d'âne, on en trouve partout dans le jardin. On trie.
Dans le genre péteur et qui n'envahit pas (...), on a aussi des impatiences de l'Himalaya (Impatiens glandulifera). Pour l'instant aussi , la plante ne dépasse encore pas 40 cm, mais on peut compter sur plus d'un mètre lors de la floraison. Très blanche et lumineuse.
Si l'on considère que vernaculaire veut dire "langue propre à une population", son nom vernaculaire ici est pète-en-l'air. Je ne sais plus si la "population" se limite à notre famille, à notre village, ou si le terme est emprunté ailleurs! En tous cas ,c'est toujours aussi drôle de toucher la capsule pleine de graines à maturité: elle explose sèchement et précipite les graines en l'air.