Un tout petit géranium , trouvé au marché de St Maixent, dans les Deux-Sèvres, et un pigamon géant (Thalictrum 'Elin') qui dépassera deux mètres de haut dans l'été.
Tous deux ont des couleurs de feuillage indéfinissables, même avec le dictionnaire des couleurs du Bon Jardinier : glauque améthyste? vert prune? Que diriez vous?
3 commentaires:
Avec de telles couleurs, je me demande si une floraison est vraiment nécessaire? D'ailleurs le pigamon aura perdu son émoi lorsqu'il aura décidé de s'épanouir en un léger brouillard. C'est un peu beaucoup, non, il y a de quoi décourager, à ses côtés l'acanthe souffreteuse.
Mais où est donc le végétal qui par son insignifiante couleur, (tant qu'à être insignifiante, une seule suffit), son architecture improbable, son odeur inexistante, sa floraison désastreuse, ne retient jamais le regard du jardinier , du botaniste, ou du simple passant décidé enfin à se pencher sur les merveilles du monde. Où est-elle donc cette rareté, ce spécimen ne se trouvant dans aucun herbier, cette refusée des salons?
Pour en revenir au géranium: ses feuilles m'évoquent le bronze: solide, massif et indestructible, petit mais costaud, le géranium, (espérons que le pot tienne le coup), quant au thalictrum, (il n'y en a que pour lui, alors): il serait plus sage de s'adresser à un maître verrier tant la lumière se joue des vibrations colorées irisant ses jeunes pousses d'un pourpre caramélisé.
Donc toujours pas de réponse à la question malgré un effort très net de vouloir noyer le poisson.
A propos: bravo pour le coq, je n'aurais pas choisi mieux, de quoi entrevoir un futur billet sur la couleur de ses plumes.
p.b.h
Très intéressante ,l'idée de chercher la plante refusée des salons. Une plante ignorée des jardiniers,ça doit se trouver.Ignorée des botanistes, ça c'est un défi: le botaniste a l'art de mettre des mots sur tout ce qu'il rencontre.Et les mots donnent du sens même au plus anodines découvertes.
Anodines certes, mais sans aucun intérêt? L'erreur, la chose qui fait douter de l'évolution des espèces, y a-t-il une place pour elle?
p.b.h
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